Jérôme Salaun
Promotion 2010
Parcours : Ingénieur de l’ENSAI, filière Gestion des risques et ingénierie financière
» Je travaille sur des sujets stratégiques qui ont pour but d’assurer la résilience d’une banque. L’analyse des données est au cœur de la plupart de nos décisions et c’est exaltant ! «
Mon parcours avant l’ENSAI
Terminale S puis classes prépas scientifiques MPSI/MP au lycée Sainte-Anne à Brest.
Pourquoi ce choix de filière d’étude à l’ENSAI ?
J’ai toujours été intéressé par le rôle qu’ont les banques dans une économie, par la diversité de leurs activités, l’accompagnement de clients dans des projets ambitieux et par la possibilité de faire de la statistique sur des sujets innovants et des bases de données gigantesques. Tout en étant convaincu de vouloir intégrer la filière Gestion des risques dès l’intégration, la crise financière de 2008-2009 m’a fait prendre conscience de l’importance de la gestion des risques pour la stabilité d’une banque et d’une économie. J’ai alors décidé de m’orienter vers un parcours professionnel de gestion des risques plutôt qu’ingénierie financière.
Mon premier poste
Analyste quantitatif à la direction des risques de la Société Générale
Lieu : La Défense, Paris.
Fourchette de salaire (brut annuel) : 30 000 – 40 000€
J’ai effectué mon stage de fin d’études dans le service de modélisation du risque de crédit de la Société Générale et ça m’a plu tout de suite. L’équipe était en charge du développement et du suivi des modèles de risque de défaut des entreprises clientes. On devait à la fois répondre aux besoins des lignes métiers, être conforme aux réglementations bancaires et tenter d’améliorer les performances statistiques de nos modèles. C’était un premier poste stimulant, dans un service jeune en moyenne et où de nombreux anciens Ensaiens sont passés.
Mon parcours entre mon premier poste et mon poste actuel
Lorsque j’ai eu envie de changer de poste, j’ai aussi senti que c’était le bon moment pour tenter une expérience à l’étranger. J’ai alors pris la direction de Hong Kong pour travailler en validation de modèles de risques chez HSBC. C’était une suite logique à mon poste précédent et ça m’a permis d’aborder le changement de contexte sereinement.
Mon poste actuel
Senior IRRBB Risk Manager (gestionnaire de risque structurel de taux)
Lieu : Direction des risques de HSBC, Hong Kong.
Fourchette de salaire (brut annuel) : plus de 80 000€
Encadrement : non / Autonomie : oui
Je suis en charge du suivi des risques structurels de taux d’intérêt et de change pour le bureau Asie-Pacifique de HSBC. Mon poste actuel consiste à superviser les stratégies commerciales et positions de la banque et de contrôler leur exposition au risque d’un changement brusque du marché des taux ou d’une forte fluctuation des cours de change. Mes principales missions sont le suivi régulier des indicateurs de risque et des positions de couverture, la modélisation interne des facteurs de risques et la rédaction des principes de gestion de ces deux risques. Ceci en collaboration avec la trésorerie et les lignes métiers. C’est un rôle assez différent des précédents puisque la modélisation ne représente plus le cœur de mon travail. Pour autant, les modèles que je développe et les outils que je programme sont une plus-value conséquente pour l’équipe et mon diplôme ENSAI y est pour beaucoup.
Mes perspectives (évolution, projets, changement de voie) :
La gestion des risques est un domaine épanouissant et je n’envisage pas de changer de voie dans l’immédiat. De nouvelles problématiques émergent comme le risque climatique, le financement pérenne de la transition énergétique, la digitalisation des services bancaires, voire les monnaies digitales ou autres nouvelles technologies comme les blockchains qui sont des opportunités mais représentent aussi des risques. En plus de ça, les régulateurs améliorent régulièrement leurs exigences et jouent un rôle fondamental pour assurer un équilibre économique. Ça fait de la gestion des risques bancaires un domaine en évolution constante.
Trois choses apprises à l’ENSAI ?
L’importance de l’atout que représente l’application des connaissances
Grâce aux nombreux travaux dirigés et projets d’application, un diplômé Ensaien est opérationnel à sa sortie d’école et est très vite capable de s’intégrer au monde professionnel.
La programmation
Nous sommes en pleine période de démocratisation de la donnée et le fait de connaitre à la fois la théorie statistique et les principaux langages de programmation sont capitaux dans à peu près tous les secteurs.
Toujours avoir un esprit critique
Si les enseignants de l’ENSAI passent leur temps à rappeler l’importance de faire preuve d’un jugement critique, de vérifier plusieurs fois ses hypothèses et de faire preuve d’humilité, c’est qu’il y a une raison. Il est vite arrivé de faire des erreurs au travail, l’important est de savoir les repérer et les reconnaitre.
Un conseil d’Alumni ?
Soyez ambitieux dans vos choix, aussi bien pendant vos études que par la suite. Avec un diplôme ENSAI, vous êtes promis à un bel avenir !
Merci Jérôme !
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