Catherine SCHRAMM

Catherine Schramm

 

 

 

Promotion  2011
Parcours : Ingénieur, filière Statistiques pour les Sciences de la Vie

 » Les statistiques au service de la recherche médicale : se rendre utile et ne jamais arrêter d’apprendre. »

 

Mon parcours avant l’ENSAI

Après un Bac S, j’ai fait une classe préparatoire MPSI-MP (mathématiques, physique, sciences de l’ingénieur) au lycée Fabert de Metz (57). Puis, j’ai passé le concours commun polytechnique pour intégrer l’ENSAI en parcours ingénieur.

Pourquoi ce choix de filière d’étude à l’ENSAI ?

J’ai toujours été intéressée par la recherche médicale et je cherchais un domaine d’étude où je pourrais mettre les mathématiques au service de la recherche. La filière « sciences de la vie » était une évidence. 

Mon premier poste

Ingénieure d’études au sein de l’INSERM U955, équipe NeuroPsychologie Interventionnelle
Lieu : Hôpital Henri Mondor, Créteil / ENS Paris
Fourchette de salaire (brut annuel) : 20 000 à 30 000€

L’équipe NeuroPsychologie Interventionnelle de l’unité U955 est spécialisée dans la maladie de Huntington, une maladie neurodégénérative rare, d’origine génétique. Mon projet principal était l’étude d’un essai clinique multicentrique évaluant l’efficacité d’une greffe sur la progression de la maladie. J’assistais aussi les cliniciens et neuropsychologues pour leurs études statistiques.

Mon parcours entre mon premier poste et mon poste actuel

L’essai clinique analysé durant mon premier poste a soulevé plusieurs questions statistiques, comme par exemple comment définir les bons répondeurs à un traitement lorsque l’on a des données longitudinales pré- et post-traitement très hétérogènes. Je me suis alors lancée dans une thèse fin 2012 pour répondre à cette question. Pour ce faire, j’ai divisé mon temps entre deux laboratoires : l’unité INSERM U955 (Neuropsychologie interventionnelle) et l’unité INSERM UMRS1138 (Science de l’information pour soutenir la médecine personnalisée).
Après ma thèse, j’ai décidé de poursuivre dans la recherche par un post-doctorat et je suis partie à Montréal pendant 3 ans. Je m’y suis spécialisée dans l’étude des données génomiques, notamment dans le contexte des études de QI et de l’autisme. Encore une fois, j’ai fait le pont entre un laboratoire de statistiques (au Lady Davis Institute) et un laboratoire clinique (au centre de recherche du CHU Sainte Justine).

Mon poste actuel

Post-doctorante en biostatistiques
Lieu : INSERM Unité U1245 Equipe de neurogénétique, Rouen
Fourchette de salaire (brut annuel) : 30 000 à 40 000€
Encadrement : non  / Autonomie : oui

Mon projet se place dans le contexte de la maladie d’Alzheimer pour laquelle nous cherchons à identifier de nouveaux facteurs de risque parmi une catégorie de variations génétiques rares peu étudiées. Il s’agit en particulier d’élaborer des modèles statistiques pour calculer le risque de développer une maladie d’Alzheimer en fonction de l’âge pour les porteurs de variations rares.

Mes perspectives (évolution, projets, changement de voie) :

A la fin de ce post-doctorat (fin 2022), je souhaiterais continuer d’évoluer au sein de l’INSERM pour poursuivre les recherches avec l’équipe dans laquelle je travaille actuellement.

Trois choses apprises à l’ENSAI ?

Les différents projets réalisés à l’ENSAI m’ont appris :
– le travail en groupe,
– la vulgarisation,
– la gestion de mon temps,
3 éléments qui me sont essentiels aujourd’hui pour travailler au sein d’une équipe de recherche pluridisciplinaire.

Un conseil d’Alumni ?

En tant que statisticien, nous avons la chance de pouvoir travailler dans beaucoup de domaines très différents. Tentez d’allier votre métier à l’une de vos passions !

Merci Catherine !

 

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